Situé non loin de la gare de Kamakura, le temple Eishô-ji est l’un des trésors "cachés" de l’ancienne capitale (1192-1333). Cet ancien couvent n’a ouvert ses portes au public qu’en 1995. Depuis, ses splendides bâtiments datant de l’époque d’Edo, son bosquet de bambous et son jardin aux multiples plantes font le bonheur des visiteurs.
Eishô-ji fut construit en 1636 par Eisho-In-Ni, l’une des favorites du shôgun Tokugawa Yaesu, devenue nonne à la mort de ce dernier. Outre le bâtiment du temple bouddhiste (de confession Jodo), Eisho-In-Ni fit bâtir un couvent qui fut longtemps dirigé par des princesses converties en nonnes et qui ferma ses portes au début du XXe siècle.
La porte Karamon, construite en 1643 et magnifiquement sculptée, a été désignée "Bien culturel important" par la préfecture de Kanagawa.
Le bâtiment principal, butsuden, renferme la statue du bouddha Amida entouré de deux gardiens mais ces statues sont hélas cachées à la vue du public. L'édifice, avec son double toit, donne l’impression d’une construction à un étage.
Le beffroi a une forme originale nommée « Hakama Goshi » parce qu’elle rappelle celle d’un hakama, le pantalon large traditionnel.
L'ensemble n'est pas très grand et peut se visiter en une petite demi-heure mais on peut également y flâner plus longtemps pour s'imprégner de la beauté et de la sérénité du site.